Comme chaque année la période des campings revient aussi immuable que le retour des oiseaux migrateurs. Comme eux, le campeur classique revient dans le camping sympa qu’il a découvert soit l’année précédente, soit l’année de son mariage. Il connaît tout le monde, a essayé tous les emplacements et est toujours de bon conseil pour les nouveaux arrivants. En revanche, le campeur moderne, fils ou fille du campeur classique, s’est libéré de l’emprise du camping familial. Il a gardé seulement le camping gaz, ce petit indispensable pour se sustenter dans n’importe quel endroit sur cette terre, un reliquat de confort en quelque sorte.
J’suis snob, devrais-je chanter, mais le camping gaz allumé dans un endroit magique, féérique ou simplement beau, manque de sublime. Napoléon, dans le film L’otage de l’Europe, s’écrie : « Vous n’avez aucun sens du sublime ».

Les paysans de la plate Hollande ont décidé de mettre à feu et à sang leur batave de pays car l’Union européenne a décidé que les vaches polluaient trop !! Tout d’abord, elles respirent, ça ce n’est pas bon pour la planète mais par dessus le marché, elles chient, elles font des bouses mais autrefois ces bouses servaient bien d’engrais et même de chauffage, si je ne m’abuse ! Les paysans allemands commencent, eux aussi, à s’échauffer, trouvant que les technocrates poussent le bouchon un peu loin.
Moi je regarde ma chienne et mon petit chat et je crains pour leur vie car eux aussi respirent, eux aussi défèquent, ne va-t-on pas me demander de les euthanasier pour le bien de la planète.

Tous droits réservés : Jeanne Bourcier