1/ Je me souviens de l’odeur de térébenthine, de white spirit et autres additifs que Papa mélangeait à sa peinture. Cette odeur appartient à mon enfance, à mes souvenirs, à mon intimité et lorsque parfois une effluve, venue de la rue, vient chatouiller mes narines, je me sens volée d’une part de moi-même. Personne ne peut ou n’a le droit, selon mes humeurs, de répandre cette odeur que seul mon père savait savamment diffuser dans son atelier ou sur ses chantiers.
