La Mère Duchêne était ce que l’on appelait une feuille révolutionnaire hebdomadaire qui parut de Décembre 1869 à Février 1870. Charles Marchal, un journaliste, est le rédacteur en chef. Personnage décrié, oublié depuis bien longtemps, il est très difficile de se faire une idée du personnage. Né en 1822, il meurt jeune en 1870, j’ai trouvé dans le Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers de l’encyclopédiste Gustave Vapereau :

un article sur Charles Marchal :

Deux ou trois fascicules malveillants ont été publiés par des confrères journalistes . Alors je préfère me fier au portrait qu’il fit de lui dans La Mère Duchêne :

Catholique, pamphlétaire, rêvant d’une fraternité entre bourgeois et travailleurs, violent à l’encontre des traîtres à la République, détestant Henri Rochefort et Gambetta, ami de Gavarni, Traviès, Henry Monnier, tous trois caricaturistes acerbes,

détenu politique pendant 3 ans pour avoir écrit un pamphlet contre Louis Philippe, déçu par la République … Je pense que l’incipit de son ouvrage Cri de Misère permet de comprendre qui fut ce journaliste enthousiaste dans tous les choix qu’il fit dans sa vie :

Vous pensez bien qu’un tel homme ne pouvait pas porter Hugo dans son coeur et dans La Mère Duchêne, il a laissé quelques articles qui ne laissent aucun doute sur l’opportuniste que fut Hugo. Vous remarquez que c’est, dans les témoignages, ce qui revient le plus fréquemment, ce qui a le plus choqué un très grand nombre de ses contemporains :

Je crois qu’il n’y a rien à rajouter ! Cher Hugo, toujours à la hauteur de la mesquinerie, la bassesse, l’opportunisme, la cupidité …

Tous droits réservés : Jeanne Bourcier