Me revoici avec un texte anti-hugolâtre qui remet à sa place le grand homme, je devrais dire le grand opportuniste à qui je dédie cette chanson de Jacques Dutronc :
Pour calmer les hauts cris que j’entends déjà, voici un petit texte de Proudhon qui rétablit la vérité sur le Vicomte Victor Hugo :

Oui, je sais : le Maître a écrit Les Misérables mais c’était en 1862, lorsqu’il jouait son rôle de martyr exilé. Dans le texte qui suit, enfin dans des extraits, Victor Hugo n’est certes pas à la fête et je sais que l’on me reprochera de citer Charles de La Varenne, un noble monarchiste. Mais ce noble se battit auprès des Révolutionnaires de 1848, seulement la déception éprouvée le fit se retourner vers la monarchie. Dans son livre Les Rouges peints par eux-mêmes, il dépouille de leur aura tous ceux qui se disaient hommes de gauche, évidemment Hugo faisait partie du lot.
1848 : chute de Louis-Philippe et de la Monarchie constitutionnelle, Victor Hugo jusque là avait soutenu ce pouvoir mais la rencontre avec Lamartine lui fit retourner sa veste, il avait compris que pour conserver sa célébrité il fallait prendre le parti du peuple. Mais qu’avait-il fait Hugo sous le règne de Louis-Philippe ? Et sous celui de Charles X ?S’était-il préoccupé de ce peuple dont il se fit, paraît-il, le chantre ? Charles de La Varenne fut témoin des bassesses auxquelles le grand homme consentit.

Voici donc un portrait sans concession du Maître par un auteur mis aux oubliettes par ceux que le pamphlet dérange, à moins que ce ne soit la vérité qui les incommode !

Voici un extrait de l’ode, un petit extrait seulement pour éviter la nausée …
II Ô joie ! ô triomphe ! ô mystère ! Il est né, l’enfant glorieux, L’ange que promit à la terre Un martyr partant pour les cieux ! L’avenir voilé se révèle. Salut à la flamme nouvelle Qui ranime l’ancien flambeau ! Honneur à ta première aurore, Ô jeune lys qui viens d’éclore, Tendre fleur qui sors d’un tombeau ! C’est Dieu qui l’a donné, le Dieu de la prière. La cloche, balancée aux tours du sanctuaire, Comme aux jours du repos, y rappelle nos pas. C’est Dieu qui l’a donné, le Dieu de la victoire ! — Chez les vieux martyrs de la gloire Les canons ont tonné, comme au jour des combats.



Le Vicomte Hugo se rallie donc au peuple …



L’on se trouve en présence d’un maître de l’opportunisme, à 30 ans il n’a pas perdu de temps mais ce n’est que le hors d’œuvre.


Puis il y eut l’affaire que Viel Castel dénonce dans ses Mémoires : « V. Hugo a été surpris en flagrant délit avec Mme Biard et s’il n’y a pas eu de procès,. c’est grâce aux prières de Mme V. Hugo et à l’influence de Mme la duchesse d’Orléans. Mme Biard seule a été condamnée à un an de prison en expiation de l’amour du poète. Lorsque Mme Biard est sortie de prison, elle a été recueillie dans l’hôtel même de M. V. Hugo ! ! ». Louis Philippe était prude, il fut choqué et Hugo se fit discret pendant quelques temps. Lorsqu’il revint, la Révolution de 1848 se préparait. Ah ! 1848 ! La date qui permit au Maître de retourner une nouvelle fois sa veste/

Et puis, La Varenne l’oublie, il y eut l’influence de Lamartine.



En mai 1848, Hugo, ce grand homme de gauche écrivait ce qu’il pensait du socialisme :




Devant autant de flagornerie Proudhon ne put s’empêcher d’écrire :

Ce livre ayant été écrit en 1850, La Varenne ne sait pas encore toutes les vilenies dont le Maître sera capable.
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