Hier, j’ai décidé de visionner ce film qui fit tant de bruit, Debout les femmes de F. Ruffin ! Ah ! Je n’ai pas été déçue par l’opinion que je m’en étais faite avant de le voir. Comme je m’y attendais, rien n’est dit, rien n’est changé.

Ruffin et le député EM Bonnell, gros chef d’entreprise plein de suffisance, partent en mission parlementaire pour que les métiers du « lien », entendez par ce terme les métiers de services (femmes de ménage, aides-soignantes, AVS etc…, ils ont simplement oublié les travailleuses du sexe), soient reconnus, revalorisés. Surtout les deux députés veulent « dénoncer » la précarité de ces femmes car ces métiers sont essentiellement féminins. Que font-ils pour cela ? Ils se promènent dans les Hauts de France (une région riche en précarité), et suivent quelques femmes dans leur dure journée. Ils filment, ils interrogent, ils laissent parler ces femmes. Quelques méfiances s’expriment, quelques larmes coulent, en fait juste ce qu’il faut de sensiblerie, voire de misérabilisme, pour faire pleurer dans les chaumières. Ces travailleuses espèrent, sont heureuses de pouvoir parler d’elles et de leurs conditions de vie indécentes, alors nos deux députés les emmènent à Paris, à l’Assemblée et leur offrent royalement un petit déjeuner. C’est beau, hein, ce décor…, c’est impressionnant … bref les banalités d’usage. Et puis c’est le confinement, cela donne une dimension tragi-comique. Et c’est Ruffin parlant au téléphone depuis son bureau, sa cuisine ou sa salle de bain; et c’est le grand jour de la Commission; et Ruffin de faire le « mec qui gueule » car rien de son texte n’a été respecté; et c’est le vote. Oh ! il est seul à défendre son projet, Bonnel a le Covid, c’est ballot ! Et hop c’est refusé et hop le film se termine sur une assemblée de femmes réunis à l’Assemblée et Ruffin et Bonnell sont déguisés en appariteurs, et bla et bla et tout finit par une chanson, l’hymne des féministes écrit en 1971 !

Voilà le vrai combat féministe « Travailleuses, prenez un fusil ! »

C’est donc cela défendre les droits des femmes, c’est ainsi que doit s’organiser une lutte, avec un rebelle d’opérette et un patron qui se sent obligé de se raconter afin que le public comprenne bien qu’il est sensible à la condition de ces femmes.

Et c’est pour ça que les bobos, les gazetiers et autres bobardiers se sont enflammés ! N’acceptons pas ces miettes et ce mépris qui sont une insulte à l’intelligence des femmes. Revenons aux valeurs des femmes de la Commune :

Un des premiers mouvements ouvertement féministe qui fut créé le 11 Avril 1871

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