Aujourd’hui, le verdict est tombé : Mr et Mme Patate ne doivent plus exister sous un genre, cela relève de la discrimination ! Ils s’appelleront désormais Patate quelque chose. Les bras m’en tombent ! Mes enfants ont eu un Mr Patate et apparemment ils n’ont pas de traumatisme sexuel et leur orientation sexuelle n’a aucun lien avec ce pauvre Patate. Je dois me faire à cette idée : on ne doit pas « genrer » ! Mais comment dois-je appeler quelqu’un qui me paraît avoir le genre homme ou le genre femme ? Je suis trop vieille sûrement et je m’y perds un peu !

Aujourd’hui, le verdict est tombé : un homme sage-femme a été condamné à 12 ans de réclusion pour des viols sur 11 patientes ! J’apprends qu’il leur a fait subir des massages du clitoris, du périnée, des seins et que ses doigts ont pénétré leur vagin !! Pas de pénis en vue, pas de violences ignobles, si je comprends bien. Je vais passer pour une vieille réactionnaire mais pourquoi ne l’ont-elles pas vertement remis à sa place ? Pourquoi se sont-elles laissées tripoter sans rien dire. Elles ont laissé faire puis elles sont allées porter plainte ! J’avoue n’avoir jamais accepter qu’un médecin se permette de telles privautés sur ma personne, cela m’aurait paru totalement incongru de me faire chatouiller le clitoris par mon médecin.

J’ai été élevée par une femme, élevée elle-même par des femmes du XIXe siècle qui, à l’inverse de ce que beaucoup imaginent, savaient se défendre et qui faisaient la différence entre un compliment et une goujaterie. Le compliment était accepté ou non avec élégance ou fermeté, la goujaterie se punissait d’un coup d’ombrelle ou de parapluie. J’ai toujours remis à leur place les détraqués, les peloteurs, les malotrus… Alors pourquoi les femmes du XXIe siècle ne réagissent-elles pas dès qu’un goujat tente de les importuner ? Pourquoi ne répliquent-elles pas quand un détraqué sexuel les tourmente ? Elles pensent donc que les flics et la justice vont pouvoir régler le comportement sexuel des hommes et des femmes ? J’avais 7 ans lorsque j’ai subi une première tentative de viol, je dis bien tentative car lorsque ce malade a glissé sa main dans ma culotte, je me suis mise à crier de toutes mes forces, comme me l’avait recommandé ma mère, il s’est enfui. Mon père m’a emmenée à la Brigade des Mineurs, des policiers m’ont montré des photos de suspects, je n’ai pas vu ce type blond avec des lunettes qui voulait me violer, nous sommes repartis et nous n’avons plus jamais entendu parler de la Brigade des Mineurs.

Je ne parle pas de ces femmes ou ces fillettes enlevées, séquestrées, violées, torturées et souvent tuées, non je parle juste de ces femmes qui sont abordées par des hommes qui recherchent une aventure et qu’il est si facile de remettre à leur place. Certains insultent, ils se ridiculisent eux-mêmes. D’autres baissent la tête et partent sans un mot. Etre féministe, c’est savoir se défendre, c’est savoir remettre un homme à sa place, c’est avoir assez de bagout pour ne pas céder face à l’insulte, c’est ne pas attendre le bon vouloir de la police ou de la justice. Etre féministe, c’est se respecter et ne pas accepter qu’un homme ou qui que ce soit de non genré me manque de respect.

Tous droits réservés : Jeanne Bourcier

4 réflexions sur “On se calme …

      1. Nous dirons qu’une dame est une dame et un homme est un homme et qu’à côté, il y a de la place pour d’autres genres. Cela ne pose aucun souci. Mais de là à tout régenter c’est too much. L’idée essentielle est surtout de se demander de quoi nous allons encore pouvoir parler. Sauf fermer sa bouche en toutes circonstances de crainte de nous faire rabrouer. Dans le cyclisme, nous parlons des Dames et des Hommes. Comment devrait-on dire ? Puisque ce sont des épreuves séparées.

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